ENSTA Bretagne : Hydrographie, cartographie du fond du lac de Guerlédan

Ombeline ingénieure SIG (Système d'informations Géographiques) et IHM (Interface Homme Machine)

30 septembre 2020
Après une licence informatique, Ombeline a rejoint l'ENSTA Bretagne. Elle nous dévoile la richesse de son parcours mêlant les cours, la vie associative, la mobilité internationale et son projet de fin d'études.
Ombeline
2020
Ombeline future ingénieure spécialisée en Hydrographie et Océanographie

Quel est votre parcours avant d’entrer à l’ENSTA Bretagne ?

Avant d’entrer à l’ENSTA Bretagne, j’étudiais à l’Université de Brest (UBO) en licence informatique. Cependant, il me manquait le côté ingénieur, l’esprit d’équipe, d’innovation etc. c’est ce qui m’a poussé à candidater en admission sur dossier à l’ENSTA Bretagne.
J’étais intéressée par la spécialité Hydrographie et Océanographie ainsi que le fait de mettre le potentiel de l’informatique dans ce domaine. Grâce à un bon dossier, j’ai été prise pour intégrer directement la 2e année de la formation d’ingénieur.

Pourquoi avoir choisi l’ENSTA Bretagne ?

Je suis brestoise et j’ai toujours entendu parler de l’ENSTA Bretagne. C’est une école atypique dans le paysage des écoles d’ingénieurs françaises notamment pour son côté militaire, qui est attirant.

Lorsque les enseignants dispensent leurs cours, ils montrent les applications possibles dans les domaines civil et militaire : cette approche est une réelle plus-value.

Etiez-vous investie dans la vie associative ?

J’ai profité de l’Association Sportive pour pratiquer la boxe et l’escalade. Cela m’a permis de rencontrer des élèves en dehors de ma promotion.

J’ai par ailleurs été représentante de ma promotion pendant les deux ans, ce qui m’a permis de faire le lien entre les élèves et les enseignants, notamment lors des bilans de fin de semestre.

Dans le but de renforcer la cohésion de la promotion, j’organisais régulièrement des rendez-vous dans les restaurants brestois, choisis après concertation avec tout le monde, ce qui nous a permis par exemple de nous retrouver autour d’une spécialité très locale, peu connue des non-finistériens : le traditionnel Kig Ha Farz !

Où avez-vous effectué votre mobilité internationale ?

J’ai réalisé mon stage d’assistant ingénieur à Barcelone à l’Institut des sciences de la mer. Pendant 3 mois, j’ai pu appliquer mes compétences en informatique et en océanographie. Mon stage traitait de l’évolution des bassins sédimentaires. Je travaillais avec un logiciel qui permettait de modéliser l’évolution des bassins sédimentaires. Il s’agissait de moderniser et d’améliorer le logiciel avec les nouvelles trouvailles des chercheurs dans le domaine. Pendant ce stage, j’ai pu offrir mes compétences informatiques aux chercheurs, qui en retour me permettaient d’enrichir mes connaissances en sédimentologie grâce à leur expertise : un travail d’équipe.

Qu’est-ce que cette expérience vous a apporté ?

Je suis devenue plus autonome. C’est une belle évolution, il faut s’adapter au pays et sortir de son quotidien.
De plus, j’ai fait allemand donc je n’avais aucune connaissance en espagnol. Or, en Espagne, tout le monde ne parle pas anglais et beaucoup de pays ont pour langue officielle l’espagnol. J’ai donc pu apprendre les bases de la langue ce qui peut être un atout dans ma spécialité, où nous pourrions être amenés à voyager dans ces pays.

Pouvez-vous nous parler de votre stage de fin d’études ?

Toujours dans l’optique d’exercer mes compétences en informatique pour différents domaines scientifiques, j’ai été en charge pour Naval Group, d’améliorer les méthodes de diagnostic de l’état des équipements qui composent les systèmes d’armes des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins. Il s’agit en fait de maintenir les installations opérationnelles en exploitant un large éventail de données issues de capteurs. En mettant en avant le potentiel de ces données, il m’a été possible de proposer la mise en place d’une maintenance prédictive (diagnostiquer la panne d’une installation avant qu’elle n’arrive) grâce à l’intelligence artificielle.
Ma soutenance m’a permis de montrer aux enseignants que grâce aux bases qu’ils nous donnent, notamment en intelligence artificielle en bathymétrie, il est possible d’étendre nos connaissances en approfondissant le sujet dans d’autres domaines.

Avez-vous des conseils pour les étudiants qui souhaitent entrer à l’ENSTA Bretagne ?

Il va falloir s’adapter à un nouvel environnement.

Il y a énormément de solidarité dans l’école. Il faut s’entourer des bonnes personnes. J’ai trouvé des camarades de classe qui m’ont aidé en maths car en licence d’informatique, l'enseignement de cette matière n'y est pas aussi poussé.

On peut réviser en équipe pour les partiels, il ne faut pas s’enfermer dans sa bulle. Les étudiants vont vers les autres.

Que faites-vous aujourd'hui ?

Je suis actuellement ingénieure SIG* et IHM* à CESTA qui se situe à Bruz. Cette société est une TPE, ainsi mes activités sont très diverses : par exemple en ce moment je pilote un projet de A à Z dans le cadre d'une prestation (réalisation techniques pour le client mais aussi planification des tâches à réaliser, direction de réunions avec le client, etc...). CESTA fait cependant majoritairement de l'édition de logiciel pour le secteur de la Défense.

*SIG signifie Système d'informations Géographiques, cela permet de stocker, traiter, gérer, afficher des données spatiales et /géographiques. Actuellement nous travaillons surtout sur des données cartographiques, mais nous pourrons nous étendre à des données météorologiques.

*IHM signifie Interface Homme Machine, il s'agit pour mon cas de développer des interfaces ergonomiques et faciles d'utilisation pour permettre à un utilisateur d'interagir avec le logiciel qu'on développe.