Mallory : développeur de systèmes embarqués à Nantes

Pour quelles raisons as-tu choisi ce cursus ?

Après le bac, mes parents souhaitaient que j’aille en prépa. Mais je savais que ce n’était pas pour moi. J’aimais bien l’informatique et l’électronique, c’est donc naturellement que je me suis tourné vers le DUT de Brest en Génie Electronique et Informatique Industrielle. Ensuite, j’ai été admis sur dossier à l’ENSTA Bretagne, mon premier choix.

 

Comment s’est passée ta recherche d’alternance ? 

J’ai cherché un contrat d’apprentissage en 2020, pendant la crise du Covid-19. Je postulais principalement auprès des entreprises locales, mais c’était très complexe au vu de la situation sanitaire. L’économie tournait au ralenti à cette période et les entreprises avaient peu de visibilité sur leur avenir. C’est grâce à des proches que j’ai trouvé mon alternance chez 4MOD Technology à Nantes.

Quelles ont été tes principales missions au cours de ces trois années d’alternance ?

Lors de ces trois années, j'ai fait du développement de logiciels embarqués pour différents microcontrôleurs utilisés dans des systèmes embarqués. Ces systèmes embarqués sont le plus souvent des objets connectés. Au quotidien, on me confie un projet et une carte électronique et, de mon côté, je développe du code en réponse à la demande, souvent en langage de programmation C.

Sur quel sujet portait ton projet de fin d’études ?

Lors de mon PFE, j’ai travaillé sur un serveur de collecte et d’analyse de données qui vise à améliorer les performances de la production. Mon entreprise a une entité en Tunisie qui fabrique des objets électroniques et notamment les cartes électroniques qui les composent. Avant d'assembler le produit (carte électronique, boîtier plastique, piles… ), les cartes électroniques sont testées pour s'assurer de leur fonctionnement. A l'issu de la ligne de production, se trouve un banc de test (outil qui teste la carte). Dès que le test est terminé, le banc de test génère un fichier récapitulatif qui va contenir les informations sur la carte testée tels que des numéros de série et ses résultats aux tests réalisés.

Pour ce faire, il faut traiter les données, il existe plusieurs solutions possibles. Pour ma part, j'ai choisi de faire un serveur de traitement de données. Ainsi, les données traitées servent à mettre en place des actions préventives, correctives pour améliorer la production.

Où exerces-tu aujourd’hui ton métier d’ingénieur ? Peux-tu nous présenter tes missions ? 

Je poursuis mon contrat dans la même entreprise à Nantes, en CDI. Pour commencer, je vais transmettre le projet réalisé lors de mon PFE à un technicien qui va l’intégrer dans la chaine de production. Ensuite, je vais essentiellement faire du développement de systèmes embarqués sur des télécommandes notamment, cela passe par l’intégration d’un accéléromètre, l’energy harvesting ou encore le développement du Bluetooth.

Qu’est-ce qui te plait dans les systèmes embarqués ?

J’aime bien l’aspect hardware (développement logiciel), faire un programme qui fait réagir la carte, mais également le côté pratique : faire de la manipulation (utilisation d’oscilloscopes, multimètres, fer à souder...)

Où et sur quel type de poste te vois-tu dans 10 ans ?

Dans 10 ans, j’aimerais ouvrir ma structure de réparation de cartes électronique.

En IUT, j’avais fait un stage dans ce type d’entreprise, ça m’avait beaucoup plu et je me suis aperçu que ce sont des structures assez rares. Dans beaucoup de cas les entreprises ont tendance à remplacer les cartes électroniques plutôt que de les réparer. 

Idéalement, je souhaiterais me spécialiser dans le domaine agricole, un milieu que je connais bien et qui me tient particulièrement à cœur puisque mes proches exercent dans ce secteur.

Un message à faire passer à des lycéen·es et étudiant·es ?

Faites de l’alternance et développez votre réseau !