Pour quelles raisons as-tu choisi d’intégrer l’ENSTA Bretagne et sa filière SOIA « Systèmes d’Observation et Intelligence Artificielle » ?
J’ai choisi l’ENSTA Bretagne pour sa dimension généraliste. J’ai toujours aimé manipuler les nombres, quantifier des événements… tout ce qui a trait à la science des données. Je me suis donc naturellement dirigé vers le domaine numérique et ai opté pour la filière SOIA qui est une voie ouvrant la porte à de nombreux secteurs d’activités. Elle permet de s’orienter aussi bien vers le domaine médical que celui des transports, de la finance et encore bien d’autres.
As-tu vécu une expérience à l’international dans ton parcours ?
J’ai effectué mon stage de deuxième année dans un laboratoire public à Liège, en Belgique. Nous étions une petite équipe de 7 personnes, composée principalement de géographes et d’agronomes à laquelle j’ai pu apporter mon expertise en statistiques et mathématiques. Nous avons travaillé ensemble sur CASMATTELE, un projet de caractérisation des matériaux de toiture.
À l’aide de méthodes d’Intelligence Artificielle, nous étions chargés d’identifier les matériaux de toitures à partir d’images aériennes dans l’objectif de savoir s’il y avait de l’amiante.
Nous avons eu la chance de présenter nos travaux lors de conférences à travers l’Europe. Je garde de très bons souvenirs de cette expérience. J’ai rencontré des personnes passionnantes et j’ai beaucoup aimé la ville de Liège, très agréable et riche culturellement.
Peux-tu citer l’un des projets scolaires que tu as préférés ?
En 2021, nous avons eu la chance de participer aux « Géopolitiques de Brest », un colloque qui réunit plusieurs grands pôles d’enseignement supérieur brestois (e.g. UBO, Ecole Navale, ENSTA Bretagne). En groupe, nous avons mené des recherches sur le thème « La Chine et les régions polaires ». Je m’intéressais déjà aux mondes polaires et ce projet a attiré mon attention sur des sujets que nous n’avons pas coutume d’étudier dans nos études scientifiques.
En quoi a consisté ton projet de fin d’études ?
Mon projet de fin d’études portait sur la détection acoustique des cyclones polaires. Ce sont des dépressions évoluant dans les mers de l’océan Atlantique nord et les mers Arctiques. Ces phénomènes météorologiques posent encore beaucoup de questions à la communauté scientifique. Être en mesure de les détecter suffisant tôt, permettrait d’alerter les populations côtières de l’arrivée d’une de ces tempêtes.
Tu as choisi de poursuivre en thèse, pour quelles raisons ?
Je poursuis mon parcours en thèse au CEA en collaboration avec l’ENSTA Bretagne et l’IUEM sur la propagation des ondes acoustiques dans les eaux.
Mon travail consiste à détecter des sons sous l’eau provenant de différentes sources comme les séismes, les craquements de glacier ou encore des mammifères marins. (projet OSMOSE). La thèse me permet de continuer à apprendre dans des domaines intellectuellement stimulant, à savoir l’environnement et les statistiques. A terme, j’ai pour ambition de poursuivre ma carrière dans la recherche en soutien à la puissance publique.
Quel regard portes-tu sur ta formation ?
ENSTA Bretagne dispense une formation d’excellence.
Au début du cursus d’ingénieur, on est tous ensemble, nous suivons le même tronc commun. Puis progressivement, avec les enseignements de spécialisation, les stages et projets, on acquiert des compétences spécifiques. A la fin du parcours, on a tous un profil différent. C’est vraiment enrichissant de voir toute cette diversité !
Un conseil à donner aux étudiants qui viennent de rejoindre l’école ?
Tentez de nouvelles expériences ! Il faut être curieux. Lorsque l’on intègre l’école, nous n’avons pas les réponses tout de suite mais nous les construisons progressivement. Nos enseignants sont toujours présents et ont de bons conseils pour cela.