Accueillie au sein de l’incubateur ENSTARTUPS, la start-up Seederal développe une technologie de rupture. Son tracteur électrique ambitionne d’accompagner la transition énergétique dans le secteur agricole. Un projet innovant, soutenu par les investisseurs et attendu des agriculteurs.
Diplômé de Centrale Paris, Arthur Rivoal imagine lors de ses années d’études une "Tesla de l’agriculture". Sensible aux enjeux environnementaux, le projet nait lors d’une année de césure dans le secteur bancaire à Brest : il s’interroge sur le fait qu’aucun tracteur à motorisation électrique ne circule sur le territoire. Le projet prend forme lors de sa dernière année d’étude, filière entrepreneuriat, puis se concrétise au sein de l’incubateur de l’ENSTA Bretagne.
J’ai découvert ENSTARTUPS grâce à un ami qui était lui-même accueilli dans l’incubateur de l’ENSTA Bretagne avec sa start-up UMOJA. Il m’a mis en relation avec l’équipe de l’ENSTA Bretagne. J’ai apprécié de trouver un univers technique et un soutien des enseignants et des étudiants à travers les projets d’études.
Très tôt, Arthur sait qu’il ne peut rester seul pour porter cet ambitieux projet. Antoine Venet, entrepreneur, devient son associé via le réseau HEC entrepreneur. Puis, l’équipe s’étoffe grâce à la réussite d’une première levée de fonds.
« Nous avons déjà levé plus d’un million d’euros grâce notamment aux fonds d’investissements bretons Epopée Gestion,Breizh Upet des Business Angels ».
Une technologie de rupture
L’enjeu est fort. Il s’agit d’une technologie de rupture. Le tracteur est totalement repensé pour permettre une utilisation optimale : proposer aux agriculteurs un véhicule capable de réaliser les mêmes types d’interventions que les tracteurs standards du marché avec une autonomie énergétique importante (une journée de travaux).
Si le coût initial du tracteur sera entre 30% et 50% plus cher que les modèles classiques du marché, sur 7 ans, l’investissement sera largement rentabilisé. D’un point de vue écologique, le tracteur aura un impact CO2 inférieur de 90% aux modèles classiques.
Les retours des agriculteurs sont très encourageants. Dans une approche orientée utilisateurs, un groupe a été mis en place pour apporter un regard sur les différentes étapes du développement du projet et arbitrer certains choix.
Nos principaux défis pour les mois à venir portent sur le recrutement de profils techniques séniors et la prochaine levée de fonds. Nous sommes actuellement près de 10 salariés dans la structure et nous devrons tripler nos effectifs à la fin 2023. Pour y arriver nous devons mener à bien notre prochaine levée de fonds.
Le projet avance vite. Mi-2023, Seederal disposera de son premier démonstrateur et la première sortie d’usine est programmée pour l’année 2025. La révolution approche !
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