Pourquoi avoir choisi la formation d’Ingénieur des études et techniques de l’Armement (IETA) ?
J’ai toujours été intéressé par les filières militaires. Lorsqu’un ami m’a parlé d’ENSTA Bretagne j’ai décidé de postuler. Au cours de mon année de découverte des armées (année 0), j’ai choisi de rejoindre l’Armée de Terre. Après un passage par l’académie militaire de St Cyr Coëtquidan, j’ai été affecté au 6e régiment du matériel comme chef de section. J’avais 19 ans et 30 personnes sous mes ordres. Cela a été une incroyable expérience qui m’a fait gagner en maturité et qui m’a donné envie de poursuivre dans le domaine managérial au sein de l’armée.
Comment s’est passée ton expérience à l’international ?
Lorsque j’étais en deuxième année, j’ai effectué une substitution d’un semestre en Argentine à l’Université nationale Mar del Plata. J’avais de nombreux cours généralistes (anglais professionnel, économie industrielle…) mais j’ai également pu développer mes compétences en matière d’intelligence artificielle (IA) et de simulation hardware en langage VHDL. J’ai adoré mon expérience en Amérique Latine ! J’ai rencontré et échangé avec beaucoup de personnes, toutes étaient très ouvertes à l’échange. J’ai visité beaucoup de très beaux endroits et j’ai eu la chance de déguster de nombreux plats.
Que retiens-tu de ta spécialisation ?
Après avoir intégré la filière Conception en Systèmes Numériques (CSN), en deuxième année, j’ai décidé de me spécialiser en Ingénierie et Sciences de l’entreprise (ISE) en troisième année. C’est une formation extrêmement riche. Les cours sont dispensés par de nombreux intervenants extérieurs, qui nous apprennent en permanence à nous adapter, à raisonner et à communiquer.
J’ai, par exemple, beaucoup aimé la formation en Lean management qui nous a été dispensée à Nantes. C’était très visuel et ça m’a appris de nouvelles méthodes utiles à la réalisation de mon projet de dernière année. Ce sont les six de mois de formation dont je me sers le plus dans mon travail aujourd’hui. Le cursus ISE m’a permis de valider en parallèle un Master à l’IAE de Brest en administration des entreprises. C’est donc une voie d’approfondissement que je conseille fortement !
En dehors des études, as-tu pu t’investir dans la vie associative ?
Je suis passionné de tir à l’arc. Lorsque j’étais étudiant en prépa, j’ai pu évoluer sur le circuit national. À Brest, je m’entrainais en dehors des cours dans un club près de l’école. À l’ENSTA Bretagne, j’étais secrétaire du club moto, nous avions mis en place des partenariats pour permettre aux étudiants intéressés d’avoir des réductions sur des équipements.
Quel projet scolaire as-tu préféré ?
Lors de mon projet de dernière année, j’ai décidé de coupler ma passion pour le tir à l’arc avec mes connaissances en IA acquises en Argentine. Le projet d’application consiste à créer, à l’aide d’une IA, une reconnaissance de posture dans la pratique du tir à l’arc.
J’ai bénéficié du soutien de l’incubateur de l’école ENSTARTUPS, mais malheureusement, j’ai manqué de temps pour aller au terme du projet. Néanmoins, je l’utilise à des fins personnelles ! Je conseille à tous les étudiants de s’investir au plus tôt dans leur projet, sans forcément attendre d’être dans les années de spécialisation.
En quoi consistait ton projet de fin d’études ?
J’ai réalisé mon PFE chez Dassault System dans une équipe chargée de concevoir, développer et maintenir les solutions d’achats. Mon rôle était de remonter les avancées, les infos et les alertes puis de les communiquer aux managers d’équipes.
Avec cette expérience, j’ai décidé de travailler sur la communication interne et de partage de l’information. Mes problématiques étaient les suivantes : l’engagement personnel des salariés, la dimension internationale (l’impact des différents fuseaux horaires sur la manière de communiquer) et pour finir, l’utilisation des outils de communication interne (dog fooding).
Les entretiens semi-directifs que j’ai conduits auprès des employés sur ces questions ont changé la vision que j’avais de l’entreprise, c’était très intéressant.
Quel poste occupes-tu aujourd’hui ?
J’ai une première affectation au service de maintenance industrielle terrestre à Satory au sein du bureau de conduite des contrats et partenariats. L’armée dispose d’équipements (par exemples des chars Leclerc, des véhicules Griffon, mais aussi des plus petits matériels individuels) pour lesquels des contrats de maintenances sont en cours d’évolution. Mon travail consiste à étudier les possibilités d’effectuer cette maintenance soit via les industriels (tel que Nexter ou Arquus), soit via les moyens internes à l’armée. C’est un travail à l’interface entre l’armée de terre et les industriels !
Un message à faire passer à des étudiants intéressés par l’école ?
Il y a plein de choses à faire à l’école !
Si on s’investit, on ne peut pas être déçu. L’école nous donne les moyens de faire ce que l’on veut.