Touche à tout, Jérémy aime comprendre les systèmes pour identifier et résoudre leurs moindres failles. Après son alternance en systèmes embarqués dans une entreprise française du secteur de la défense, il a été embauché pour poursuivre ses missions. Retour sur 3 années d’alternance.
Pour quelles raisons as-tu choisi d’intégrer l’ENSTA Bretagne ?
Originaire d’Ile de France, j’avais envie de changer de région après mon IUT réalisé à Orsay. J’avais une appétence pour le monde maritime et le secteur de la Défense. La ville de Brest et l’ENSTA Bretagne me paraissaient donc tout indiquées pour ce projet.
Quelles étaient tes missions en alternance ?
J’ai réalisé mon alternance en région parisienne dans une entreprise du secteur de la défense. En tant qu’apprenti validation fonctionnelle, j’étais chargé de faire des essais sur des équipements aéronautiques embarqués soumis à de fortes contraintes (des équipements critiques sécuritaires). Je travaillais sur l’électronique et les logiciels en temps réels. Mes missions étaient confidentielles, je ne peux donc pas parler en détail, mais l’enjeu était de s’assurer que les équipements étaient fonctionnels et sûrs (répondent aux besoins et sans failles de sécurité).
Quels éléments marquants retiens-tu des périodes en entreprise ?
Ce que j’aime par-dessus-tout c’est d’être confronté à des problématiques réelles et concrètes. J’aime les nouveaux défis, devoir gérer un problème, anticiper une solution.
Et de l’école, quels souvenirs gardes-tu ?
Nous avons la chance d’avoir des enseignants qui aiment leurs métiers, qui font ça par passion. Les cours étaient donc très intéressants.
Côté vie étudiante, on peut faire des choses très différentes, toucher à tout. Personnellement, je suis à l’initiative du projet SparklingSea, un projet étudiant lié au club ENSTAQUA. L’objectif était de développer des sondes afin de réaliser des mesures en mer pour caractériser la température et la salinité de l’eau. Au fil des mois, nous avons amélioré le prototype et optimisé l’électronique de la carte existante afin d’aboutir à un projet lowtech (un projet accessible et réalisable à bas coût).
Pendant mon alternance, j’ai eu la chance de pouvoir prendre un congé d’un mois pour visiter plusieurs Fablabs en Europe. Mon objectif était de rencontrer des personnes de secteurs très variés pour leur parler de ce projet. Lors de cette expédition, j’ai rencontré des personnes venues d’horizons très différents qui m’ont apporté des éléments de réponses sur mon projet. C’était une expérience enrichissante en matière d’ouverture d’esprit et de persévérance, des qualités nécessaires dans mon milieu professionnel.
Dans quel secteur exerces-tu aujourd’hui ?
J’ai été recruté dans l’entreprise où j’ai réalisé mon apprentissage, comme spécialiste essais et validation fonctionnelle. Pendant mes trois années d’alternance, je suis monté en compétences : de l’analyse de documents au développement de logiciels jusqu’à la conduite d’essais aujourd’hui. Cela me permet aujourd’hui d’être opérationnel et confiant pour cette prise de poste.
Qu’est-ce qui te plait dans les systèmes embarqués ?
Les nouveaux défis ! Je suis chargé d’optimiser les équipements, or les systèmes sur lesquels je travaille sont soumis à de nombreuses contraintes (espace, consommation, environnement puissance…) J’aime la dimension d’investigation que nécessite mon travail, de l’identification du défaut à la suggestion de solutions.
Si tu devais expliquer à un collégien ce que c’est qu’être ingénieur en systèmes embarqués : que dirais-tu ?
C’est prouver à des gens qui disent que c’est impossible que si c’est possible !
Où et sur quel type de poste te vois-tu dans 5/10 ans ?
J’aime bien la technique, je m’épanouis là-dedans, pour l’instant je me vois continuer quelques années dans ce secteur. J’ai découvert également, certains aspects de la gestion d’équipe et du relationnel client, un réel défi humain. À terme, j’envisage de me positionner sur des postes plus ouverts, avec plus d’interfaces (clients, fournisseur, autres équipes).
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