Perrine Bauchot, doctorante à l’ENSTA Bretagne a pris part à l'atelier "The science we need for the ocean we want" en tant que porte-parole du One Ocean Summit University.
La One Ocean Summit University
Olivier Poivre d’Arvor, ambassadeur des pôles et des enjeux maritimes en charge de l’organisation du sommet, souhaitait mobiliser des jeunes chercheurs au One Ocean Summit dans le but de contribuer aux réflexions sur les différents thèmes abordés lors du sommet. C’est ainsi que la One Ocean Summit University (initiative était portée par l'UBO) est née et a grandi pendant 1 mois en réunissant une communauté de jeunes chercheurs internationaux (doctorants, post-doctorants etc.) dans tous les domaines des sciences marines : économie, finance, droit de la mer, droit européen, écologie, biologie, océanographie physique, hydrographie, data sciences, etc. Perrine Bauchot, doctorante à l’ENSTA Bretagne, a choisi d’y prendre part.
L’objectif était de fédérer les expertises de chaque jeune chercheur afin de proposer un regard commun sur les enjeux de la recherche et de la formation à la recherche dans le contexte de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable.
Ensemble, nous avons réfléchi à des préconisations concrètes pour répondre aux problématiques discutées pendant le sommet.
Au cours du sommet, les étudiants ont présenté leurs recommandations à l’aide d’un poster interactif. Les 18 porte- paroles du groupe ont assisté, par binôme, aux différents ateliers dans le but de porter leurs idées. Ces ateliers balayaient différents thèmes, comme la gouvernance, la protection des océans, l'éducation, la recherche scientifique, la finance bleue, le tourisme, etc.
Je suis intervenue dans l'atelier "The Science we need for the Ocean we want", où le panel était majoritairement composé de scientifiques, mais également de politiques. J'ai donc posé une question sur les compétences à développer et les investissements à encourager pour les futurs Ocean data scientists. Cette question faisait notamment référence au projet de "jumeau numérique" de l'océan, une des grandes annonces de ce sommet.
"Lors de la dernière journée, nous avons pu assister au segment de haut niveau et donc relever tous les engagements officiels pris par les chefs d'État à propos de la conservation de la biodiversité, de la pollution plastique, de la recherche scientifique, etc. Le soir même, nous sommes allés à Océanopolis pour rendre compte de notre expérience et des engagements pris au cours du One Ocean Summit. "
Les réflexions vont se poursuivre
Les jeunes chercheur vont continuer de travailler sur ces recommandations au cours des prochains mois pour synthétiser leurs réflexions, tout en prenant en compte les mesures prises lors du One Ocean Summit de Brest.
Lors de cette expérience, j'ai pu mesurer les rapports de force entre le monde scientifique et le monde politique. Il est encore difficile pour les scientifiques de faire entendre leur voix. Néanmoins, l’approche pluridisciplinaire que nous avons eu lors de ce sommet nous a permis de cerner de manière plus précise les véritables enjeux de l'océan, afin de proposer des recommandations plus crédibles .
Leur prochaine échéance est la Conférence Océan des Nations Unies qui se tiendra à Lisbonne du 27 juin au 1er juillet 2022. Le groupe prévoit d’y présenter les fruits de leur travail collectif.