Que faisiez-vous avant d’entrer à l’ENSTA Bretagne ?
Avant d’entrer à l’ENSTA Bretagne, j’ai effectué un bac S (scientifique) puis je suis entrée en prépa PCSI puis PSI* au lycée Loritz à Nancy. À l’issue de cette formation, j’ai passé les concours et j’ai intégré l’ENSTA Bretagne en tant qu’élève civile.
De quelle ville venez-vous ? Comment s’est passée votre arrivée à Brest et sur le campus ?
Originaire de Nancy, j’ai choisi d’habiter à la Résidence des Élèves (RDE) pour ma première année ce qui m’a permis de faire rapidement connaissances avec d’autres élèves. À mon arrivée à Brest, j’ai été accueillie par les membres du BDE qui nous avaient préparé de nombreuses activités et nous ont fait faire le tour de l’école.
Ce que j’ai particulièrement apprécié à Brest, c’est de pouvoir découvrir la pratique de la voile, activité que je ne pouvais pas faire à Nancy.
Quel est votre parcours à l’ENSTA Bretagne ?
Après la première année généraliste, je suis partie effectuer un double cursus à Prague dans le cadre du Master en ingénierie automobile (EMAE). Ensuite, je me suis orientée vers la spécialité architecture de véhicule en troisième année afin d’approfondir mes connaissances en automobile.
Qu’est ce que votre expérience à l’international vous a apporté ?
Tout d’abord, les cours étaient dispensés en anglais ce qui m’a permis d’acquérir un bon vocabulaire technique et je me rends compte que c’est vraiment valorisé lors de la recherche de stages et d’emplois. Par ailleurs, le fait d’être en Erasmus en République Tchèque m’a permis de découvrir un nouveau pays et de faire bien sûr de nombreuses visites. Enfin, le master regroupait des étudiants de plusieurs nationalités, c’était donc une expérience riche culturellement.
Quels stages avez-vous effectué durant vos années passées à l’ENSTA Bretagne ?
La formation m’a permis de réaliser un stage par année :
- Première année : le stage était d’une durée d’un mois. Je l’ai réalisé au sein de l’usine PSA à Metz. Il s’agissait de découvrir la vie ouvrière en usine. J’étais positionnée sur des machines-outils pour fabriquer des carters de boites de vitesse.
- Deuxième année : nous étions en pleine pandémie due au Covid-19, ce stage a donc été effectué en télétravail au sein du laboratoire de recherche de l’ENSTA Bretagne, l’IRDL. Le sujet portait sur la caractérisation des pressions de contact inter-mailles dans les chaines d’ancrage en mer.
Le stage était découpé en plusieurs missions:
- L’approfondissement de la théorie de Hertz
- La découverte d’une technologie d’imagerie (la tomographie)et de la Corrélation d’Images Volumiques qui permet de suivre les déplacements dans un matériau au cours d’un essai.
L’objectif était de mettre au point des éprouvettes qui modélisent les zones de contact des maillons des chaines à l’échelle du laboratoire.
C’est ce stage qui m’a permis de mettre un premier pied dans la recherche et qui m’a donné envie de poursuivre dans ce domaine.
- Troisième année : le stage de dernière année (PFE) dure 6 mois. J’ai choisi de le réaliser au centre de recherche de Constellium dans les environs de Grenoble. Ma mission était de mettre au point un test de traction en déformation plane pour caractériser la formabilité des alliages d’aluminium pour des applications automobiles. Pendant cette expérience, j’étais entourée d’ingénieurs experts dans divers domaines comme la modélisation et la métallurgie. Cela m’a permis d’acquérir de solides connaissances grâce aux différents échanges.
Au cours de mes stages de deuxième et troisième années, j’ai donc pu découvrir à la fois la recherche publique et la recherche privée ce qui m’a confirmé que c’était le domaine vers lequel je voulais m’orienter.
Avez-vous été investie dans la vie associative pendant vos études ?
Je me suis impliquée dans la vie associative surtout en première année car cela s’y prêtait bien. J’ai intégré le club Shell Eco Marathon où je travaillais au développement des capteurs permettant de contrôler le véhicule.
J’ai également participé à des interventions dans un école primaire de Brest durant lesquelles nous venions expliquer de manière ludique un sujet scientifique aux élèves d’une classe.
Enfin, grâce à l’association BEST, j’ai co-écrit un article de recherche en sociologie (avec Romain, élève-ingénieur et Klara Kövesi, enseignante-chercheuse). Cela m’a permis de participer à une conférence (SEFI 2020) à Budapest.
Quels sont vos projets à venir ?
Ayant trouvé ma voie dans le domaine de la recherche sur les matériaux, je vais poursuivre en thèse. Cela se passera au centre des matériaux (Mines Paris) où je vais travailler sur les effets polycristallins sur l'interaction entre déformation et endommagement dans les tôles métalliques. Cela va me permettre notamment de me familiariser avec des technologies de pointe telles que la tomographie à contraste de diffraction ou encore le calcul éléments finis polycristallin.
Un mot pour les étudiants qui souhaitent intégrer l’ENSTA Bretagne ?
L’un des atouts de l’ENSTA Bretagne est le grand nombre de spécialités proposé. En première année, je ne savais pas quelle voie d’approfondissement j’allais choisir. Au fur et à mesure de la formation, on découvre les différents domaines proposés notamment au cours de projets. Cela permet d’acquérir des compétences variées et de finir par trouver la voie qui nous plait.