Ton parcours en quelques mots
J’ai réalisé ma prépa au lycée Blaise Pascal à Orsay (91) en classe de MP*. J’ai ensuite intégré l’Ensta Bretagne à Brest avec le statut d’IETA (ingénieur des études et techniques de l’armement). La particularité de ce cursus est que l’on doit réaliser une année militaire dans les forces armées avant de rentrer en première année d’école d’ingénieur.
Notre année militaire commence par l’incorporation avec les élèves X sur le campus de Polytechnique avant de partir avec eux au camp militaire de La Courtine pour une formation initiale de 3 semaines.
Je suis allé dans la Marine Nationale au sein des Commandos Marine en intégrant le commando Jaubert. Après une année éprouvante et riche en découvertes au cours de laquelle j’ai bénéficié de formations d’exception comme le brevet militaire de parachutisme. J’ai intégré l’ISAE SUPAERO à partir de la deuxième année d’école d’ingénieur.
Pour quelles raisons as-tu choisi le statut d'IETA ?
Le parcours militaire offre des opportunités uniques. L’année militaire est le premier exemple. La spécificité, la complexité et le haut degré d’innovation technique des programmes conduits par la DGA au profit des forces armées, sont une source de motivation pour un ingénieur.
La DGA a un lien étroit avec les grands industriels de la Défense. C’est à la fois une grande fierté de travailler avec ces industriels de haut niveau et une grande responsabilité car ils portent des enjeux cruciaux de défense et de souveraineté.
Pourquoi avoir choisi de rejoindre l'ISAE-SUPAERO à l'issue de ta première année ? Quelle filière as-tu choisi ?
J’ai choisi de rejoindre l’ISAE-SUPAERO, pour la qualité du lien entre l’enseignement scientifique et sa proximité avec les industriels de la région.
J’ai choisi la filière ITR (Informatique Télécom et Réseaux) car c’est un domaine de recherche scientifique et technique challengeant et passionnant. C’est un domaine parfois méconnu et délaissé par les élèves car l’abondance des applications civiles le rend presque trop évident. Mais les aspects militaires ajoutent une infinité de contraintes et de difficultés qui orientent complètement les programmes d’armement.
Où souhaites-tu réaliser ton stage de fin d'études ?
Pour compléter mon expérience professionnelle, je cherche un stage de fin d’études hautement technique. J‘aimerais faire de la guerre électronique. Il s’agit de développer des moyens de communication résilients au brouillage et qui soient furtifs c’est-à-dire difficilement détectables. J’envisage de réaliser ce stage chez Thalès ou Dassault-Aviation. Je suis également en contact avec Telespazio pour faire un stage sur la base de Kourou pour travailler sur les liaisons de données avec les lanceurs. Le spatial est également un point d’attention majeur pour la DGA.
Quel est ton projet professionnel ?
J’espère débuter ma carrière avec une solide expertise technique dans les centres de la DGA et occuper des postes de direction pour mettre toute mon énergie au profit de la réussite des programmes ambitieux comme le SCAF.
J’espère aussi avoir l’occasion de travailler sur l’export, qui est un enjeu essentiel de la rentabilité et donc de la survie de ces industriels de la Défense. Les problématiques industrielles se confrontent alors à des enjeux géopolitiques. Je suis intéressé également par les postes de coopération internationale comme à l’OTAN par exemple.
Un mot pour des étudiants intéressés pour rejoindre la formation IETA ?
Le parcours IETA est une succession d’opportunités uniques. Il commence avec une grande diversité de choix possibles pour réaliser l’année militaire qui vous correspond. Le fait d’être rémunéré tout au long des années d’études et de l’année militaire améliore énormément la qualité de vie étudiante et fait de vous des étudiants privilégiés.