Le hackathon "Act in Space" est un événement international organisé tous les 2 ans par le CNES. Pendant 24 heures, les équipes composées de 5 personnes maximum doivent se positionner sur un challenge technologique du domaine du spatial et proposer des solutions innovantes. En 2020, 50 pays différents ont participé au défi, dont la France (14 villes).
À Brest, l'événement organisé par le Technopôle Brest Iroise rassemblait, des étudiants de l'ENSTA Bretagne, IMT Atlantique, ENIB, ISEN Yncréa Ouest, Brest Open Campus... Valentin, étudiant à l'ENSTA Bretagne, participait à cette 4e édition du hackathon.
Pourquoi avoir choisi de participer à cet événement ?
En début d'année scolaire, Antonin Raffarin, responsable de l'incubateur ENSTARTUPS, nous a présenté plusieurs hackathons auxquels nous pouvions participer. Celui organisé par le CNES m'a immédiatement intéressé car je suis passionné par le domaine spatial et le fait de relever des défis scientifiques dans ce domaine me fait rêver.
Comment s'est déroulé le concours ?
La particularité de cette édition du hackathon est qu'il se déroulait en virtuel. Pendant ces 24 heures, nous avons travaillé chacun chez nous, à distance. Nous nous sommes répartis le travail pour être efficaces, mais nous étions constamment en contact, par tchat et visio. C'est donc un vrai un projet de groupe.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
Les challenges proposés dans le cadre du hackathon étaient très nombreux et recouvraient des domaines d'expertise vraiment vastes. Avec mon équipe, nous avons choisi de nous intéresser plus particulièrement aux lanceurs et à leurs cargaisons. C'est un sujet mécanique assez global et en phase avec l'actualité.
Mais, la principale difficulté a été de définir le périmètre de ce projet. Nous avions la thématique mais les problématiques soulevées étaient très souvent déjà traitées par des entreprises ou start-ups du domaine. Au final, nous avons mis près de 7 heures à définir précisément quel produit/service nous allions proposer.
Pourriez-vous nous présenter votre projet ?
Nous avons choisi l'angle des débris et la problématique suivante : comment protéger les satellites des nombreux débris spatiaux ? Ces derniers représentent une menace de plus en plus grande. Les enjeux sont nombreux : écologiques, économiques...
Notre idée a été de développer des nano-satellites, accrochés au satellite principal, qui serviraient de bouclier. Par un système de déploiement de type origami, le bouclier viendrait freiner puis bloquer les débris voire même les désintégrer.
Comment s'est terminé le hackathon ?
Après de nombreuses heures de travail, nous avons présenté notre projet au Jury et devant les membres des autres équipes brestoises. Notre solution a été appréciée mais elle n'était pas aussi aboutie que celle de la première équipe dont le projet est déjà en incubation. Nous obtenons donc une 2e place, ce qui est déjà très bien pour une première participation. Elle va nous permettre d'aller visiter, lorsque la situation sanitaire le permettra, des installations d'Ariane Group. Nous sommes ravis !
Que retiendrez-vous de cette aventure ?
En 24h, j'ai le sentiment d'avoir beaucoup appris grâce notamment aux échanges que nous avons eus avec des professionnels du domaine et aux conférences thématiques qui nous ont été proposées. C'est une expérience très enrichissante. J'incite donc tous ceux qui s'intéressent à l'univers du spatial à y participer !