Pourquoi avoir choisi la spécialisation Hydrographie et Océanographie ?
En arrivant à Lorient en 2012, j’ai eu l’opportunité de faire de la voile au collège et au lycée, ce qui m’a donné une ouverture sur le monde maritime. J’ai alors choisi l’hydrographie car cela me permet de développer des connaissances scientifiques sur les océans.
As-tu eu l’opportunité de partir à l’international dans ton parcours ?
Oui, la première fois, je suis partie trois mois au Canada pour mon stage de deuxième année dans un centre de cartographie côtière et océanique où je traitais des données hydrographiques. J’ai toujours rêvé de voyager au Canada, donc j’étais ravie de découvrir l’Amérique du Nord et les rouages d’une entreprise étrangère. Sur mon temps libre, j’ai fait le tour de la Gaspésie et j’ai visité plusieurs villes dont Montréal, Toronto et Ottawa. La nature est immense et les paysages magnifiques ! En troisième année, je suis partie en Norvège, à l’Université d’Oslo réaliser mon projet de fin d’études.
Sur quel sujet portait ton stage de fin d’études ?
Le but de mon stage était de réaliser un modèle de vitesse d’une marge continentale passive en Arctique à partir de données de sismiques réflexion et réfraction. La sismique réflexion et réfraction sont des méthodes géophysiques permettant de déterminer notamment les vitesses de propagation des ondes acoustiques dans les différentes couches géologiques traversées.
La première étape était donc de construire un modèle à partir d’autres données provenant de la même région ou de connaissances géologiques et géophysiques. Ensuite, j’ai identifié les différentes phases sismiques sur les données brutes issues de la campagne norvégienne GoNorth 2022 à l’aide de différentes méthodes (e.g filtrage). Le modèle est alors mis à jour à l’aide de différents algorithmes. Plusieurs itérations sont nécessaires pour obtenir un modèle de vitesse final contenant les vitesses mais aussi les profondeurs des différentes couches géologiques.
Ce modèle permet de caractériser géologiquement une partie du bassin de Nansen en Arctique et à long terme contribuer à la connaissance de la compréhension et l’impact du changement climatique. Le PFE m’a permis de compléter mes connaissances en méthodologie avec l’utilisation de différents types d’algorithmes spécialisés. J’ai pu aussi approfondir d’autres compétences comme l’analyse de l’état de l’art, la synthèse et la critique de mes résultats.
Quelles sont tes projets professionnels ?
J’aimerais travailler sur une flotte de navires scientifiques dans le domaine de l’hydrographie et de la géophysique marine dans une entreprise internationale.
Quel bilan dresses-tu de ta formation ?
Les cours sont très complets, j’ai beaucoup aimé le mélange de théorie et de pratique, comme le projet Guerlédan par exemple qui nous permet d’avoir un aperçu du domaine de la recherche.
Au vu de mon profil, j’ai dû beaucoup travailler pour réussir et ça en valait la peine ! Je trouve ça bien que l’ENSTA Bretagne donne sa chance aux étudiants qui n’ont pas été pris sur concours, j’en suis vraiment reconnaissante. Ces deux années à l’ENSTA Bretagne m’ont permis de faire des belles rencontres autant avec les étudiants qu’avec les enseignants !