Après avoir été présidente de l'association étudiante "BEST ENSTA Bretagne" qui fait partie intégrante du réseau européen BEST (Board of European Students of Technology), Perrine, étudiante en 3ème année, a été élue Regional Adviser pour l’année 2020-2021. Elle va donc coordonner les groupes BEST de grandes écoles situées à Porto, Aveiro, Madrid, Barcelone, Delft, Bruxelles, Paris et Brest au sein d'une équipe d'une dizaine d'autres Regional Advisers. Perrine sera également en charge d’organiser les Regional Meetings, online ou en live.
Quelle est la place de l’international dans votre parcours ?
Au cours de mes années lycée, j’ai eu la chance de participer à plusieurs échanges internationaux, grâce à la situation géographique de mon lycée, à Verdun (55). En effet, j’ai pris part à un échange franco-allemand, à un échange Comenius, mais aussi à l’European Union Sciences Olympiad (EUSO), olympiades de sciences réunissant des délégations de chaque pays de l’Union Européenne. Cette dernière expérience a particulièrement influencé mon parcours, car j’ai pu y rencontrer des étudiants passionnés de sciences à travers toute l’Europe. Ensuite, j’ai choisi de poursuivre mes études en Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles (CPGE) au Lycée Fabert de Metz. Mon objectif était d’intégrer une école d’ingénieurs qui me permettrait ensuite de devenir chercheuse dans le domaine du climat, tout en saisissant les opportunités de voyages et de rencontres qui se présentaient à moi. J’ai été heureuse de participer à une rencontre internationale de jeunes à Berlin au cours des commémorations pour les victimes de la Seconde Guerre Mondiale organisée par le parlement allemand (Bundestag). Au cours de ces trois années, je n’ai pas hésité non plus à découvrir l’Europe par mes propres moyens : Irlande, Allemagne, République Tchèque, Espagne… Grâce à ces voyages, j’ai aussi pu définir un peu plus clairement mon projet professionnel, et j’ai notamment eu envie de me tourner vers l’océanographie. C’est donc tout naturellement que j’ai choisi d’intégrer l’ENSTA Bretagne.
Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre l’association BEST ENSTA Bretagne ? Quelles sont ses missions ?
En arrivant à l’école, j’ai entendu parler de BEST (Board of European Students of Technology) et j’ai immédiatement su que cette association était pour moi. J’étais impatiente de rejoindre un si grand réseau d’étudiants européens et de travailler avec eux.
J’avais aussi envie de faire vivre à d’autres étudiants les mêmes expériences de voyages et de rencontres que j’avais moi-même eu la chance de vivre en Europe. En effet, BEST est une association internationale à but non lucratif et apolitique présente dans 34 pays d’Europe et qui rassemble plus de 3 300 membres aux quatre coins de l’Europe. BEST se compose d’un bureau international et de plus de 90 groupes locaux (LBG) implantés dans les universités technologiques. Grâce à ce réseau, BEST a développé différents services pour offrir un enseignement complémentaire aux étudiants ingénieurs européens. Ces derniers peuvent bénéficier d’un accompagnement professionnel sur les plateformes en ligne de BEST ou bien en assistant à des forums d’entreprises organisés par les groupes locaux. Ils peuvent aussi participer à des séminaires (appelés « course ») sur une thématique, organisés chaque année partout en Europe, mais aussi à des compétitions d’ingénierie internationales. Enfin, BEST essaie d’accroître l’engagement des étudiants dans l’enseignement supérieur en leur offrant l’opportunité de contribuer à l’amélioration de leurs propres formations, comme le montre le projet A-STEP 2030 porté par l’ENSTA Bretagne.
L’an dernier, je suis devenue présidente du groupe local BEST de l’ENSTA Bretagne.
Avec mon équipe, nous avons organisé différents événements pour les étudiants de l’école, comme un après-midi de « workshops »appelé «Breizh’storming» mené avec la participation de l’entreprise SAIPEM ou encore un «Green Afternoon», c’est une session d’échanges avec de jeunes ingénieurs sur le thème du développement durable. Le plus gros projet de notre mandat portait sur l’organisation d’un «Course» d’une semaine sur les énergies marines renouvelables en automne dernier, au cours duquel nous avons reçu une vingtaine d’étudiants du monde entier. Cette année m’a apporté de nouvelles compétences, notamment en matière de leadership et de management, et j’en garde de très bons souvenirs. Cette expérience enrichissante m’a donc poussée à vouloir m’engager un peu plus au niveau international, surtout après avoir participé à plusieurs événements internes de l’association, comme un Regional Meeting à Madrid ou au Presidents’ Meeting à Valladolid. Je me suis donc intéressée au poste de « Regional Adviser.
Comme BEST compte près d’une centaine de groupes locaux, ces derniers sont répartis en onze régions regroupant des groupes locaux plus ou moins proches géographiquement. Les principales responsabilités d’un Regional Adviser sont donc de faire le lien entre le bureau international de BEST et tous les groupes locaux universitaires et d’organiser la communication et les échanges entre les LBGs (Local BEST Group) de sa région. Un Regional Adviser doit aussi apporter son soutien aux LBGs de sa région s’ils font face à des difficultés financières, humaines ou relationnelles. Enfin, il doit organiser deux Regional Meetings (RM) par an, qui sont des meetings d’une durée de 3-4 jours durant lesquels les participants de chaque LBG de la région peuvent bénéficier de « trainings » pour développer leurs « soft skills ». Au cours d’un RM, l’assemblée générale de l’association est aussi préparée. Les bonnes pratiques de travail et les idées innovantes sont également échangées entre LBGs. Ces événements permettent de créer de nouveaux liens entre les membres de BEST et de leur apporter un nouvel élan de motivation.
Comment et quand avez-vous été élue ?
En mai dernier, je me suis décidée à présenter ma candidature au poste de Regional Adviser de la Région F, constituée des LBGs Aveiro, Porto, Madrid Carlos III, Delft, Brussels, Paris Polytechnique, ENSTA Paris et ENSTA Bretagne.
Le poste de Regional Adviser m’attirait car j’avais à la fois envie de travailler sur l’aspect international de l’association tout en gardant un pied dans les LBGs (Local BEST Group), car je connais bien les problématiques auxquelles ils doivent faire face.
J’ai d’abord envoyé un CV et une lettre de motivation. Après la parution des trois candidatures pour cette région, un candidat du LBG Porto, un autre du LBG Delft et moi avons répondu aux questions de chaque LBG de la région. Nous en avons reçu une vingtaine. Puis, nous avons organisé une visio-conférence pour se présenter et répondre aux dernières questions. Quelques jours plus tard, les résultats sont tombés : il devait y avoir un deuxième tour car les votes ne pouvaient pas départager le candidat du LBG Porto et moi-même. Après une semaine d’attente, j’ai enfin reçu la bonne nouvelle : la Région F avait choisi de m’élire en tant que nouvelle Regional Adviser !
Avenir : prochaines échéances, missions...
Depuis mon élection, j’ai déjà eu quelques réunions en ligne avec mes prédécesseurs pour qu’ils me transmettent leurs conseils et les connaissances sur les LBGs de ma région. J’ai également déjà programmé des visio-conférences avec chaque LBG de la région pour faire connaissance et recueillir leurs attentes pour cette nouvelle année. Du 3 au 11 août, en parallèle de mon stage, j’ai suivi une formation en ligne me permettant d’aborder mon mandat dans les meilleures conditions, notamment en apprenant à gérer mes différentes missions et en rencontrant les 10 autres Regional Advisers avec lesquels j’aurai la chance de travailler au cours de cette année.
Ensemble, nous devrons relever plusieurs défis : tout d’abord, la répartition des LBGs dans chaque région a évolué cette année afin de garantir la diversité des échanges. Nous allons donc devoir créer une nouvelle identité dans nos régions et créer un climat de confiance dans lequel chaque LBG se sentira à l’aise pour collaborer avec les autres. Par ailleurs, les conditions sanitaires vont nous obliger à organiser le premier Regional Meeting en ligne, une première dans l’histoire de BEST. Enfin, la crise liée au covid-19 a fragilisé de nombreux LBGs : perte de motivation au sein des groupes, annulation de leurs événements, perte de partenariats avec les entreprises, et manque de connaissances sur le fonctionnement de l’association à cause de l’annulation de nos derniers événements internes. Au cours de cette année, nous devrons donc mobiliser nos forces pour aider chaque LBG à trouver des solutions face à leurs différents problèmes, et encourager le partage de bonnes méthodes entre LBGs.
