1/ Quelles raisons vous ont motivées à candidater à la bourse Nicolas Baudin ?
Joshua : La bourse Nicolas Baudin représente une réelle opportunité : elle permet de réaliser son stage à l’international, en collaboration avec une entreprise prestigieuse et une école d’ingénieur renommée. J’ai toujours eu l’intention de faire mon stage à l’étranger. Quand j’ai eu l’opportunité de postuler à cette bourse, je n’ai pas hésité.
Caitlin : C’est une opportunité incroyable qui m’a été suggérée par un de mes professeurs quand j’ai exprimé mon désir de voyager ; elle m’offrait la possibilité d’acquérir de l’expérience en France, ce qui me sera utile tout au long de mes études, tout en satisfaisant mon envie dévorante de voyage.
Jayden : C'est l'implication des industriels dans ce programme qui m'a motivé à demander cette bourse. Mon diplôme était censé finir l'année dernière mais je l'ai prolongé pour ce programme. Thales, la société dans laquelle je suis en stage actuellement, est impliquée dans le contrat des sous-marins australiens. Si cette expérience est positive, j'espère obtenir une recommandation qui me donnera un avantage pour postuler chez moi.
2/ Comment se sont déroulés vos premiers jours en France ?
Joshua : Quand je suis arrivé en France, ça a d’abord été difficile d'un point de vue administratif. Mais j’ai reçu énormément d’aide de la part de Naval Group et de l’ENSTA Bretagne. Habiter dans un pays que l’on connaît peu et où l’on ne parle pas la langue était et reste un challenge, mais c’est aussi pour ça que je suis venu !
Caitlin : Il y a eu des hauts et des bas. Jeter un coup d’œil à la Tour Eiffel, découvrir la campagne française et être immergée dans une culture/langue m’ont réellement prouvé à quel point cette opportunité est incroyable.
C’était irréel d’être en France en tant qu’Australienne, ce pays m’a toujours paru si loin.
Mais, je suis arrivée avec très peu de connaissance en français. Cela a rendu la transition culturelle difficile. Jayden et Josh étaient déjà sur place et m’ont aidée en me donnant la marche à suivre : récupérer mes clefs, localiser ma chambre, trouver le restaurant et utiliser ma nouvelle carte étudiante. Le 2e jour, Johanna Ogon de l'ENSTA Bretagne m'a fait visiter le campus et a répondu à mes questions. Je lui suis très reconnaissante pour le soutien qu’elle m’a apporté. Et depuis, je sais que l’aide n’est jamais loin.
Jayden : À mon arrivée en France, il m'a été difficile de m'adapter au choc culturel. Non seulement la vie quotidienne est différente, mais la vie universitaire est très différente de celle de l'Australie.
D'après mon expérience, la vie universitaire en France est beaucoup plus conviviale que ce à quoi je m'attendais.
3/ Sur quelle thématique porte votre stage ?
Joshua : L’axe principal de mon stage a été de travailler sur le contrôle optimal de drones (UAV pour Unmanned Aerial Vehicle) pour la reconnaissance de cibles. J’ai également travaillé sur plusieurs projets variés, comme des navires de surface autonomes ou bien des véhicules sous-marins téléguidés (ou ROV, Remotely Operated underwater Vehicle). Ces projets ont mis à rude épreuve mes connaissances en robotique, en programmation, en électronique et ma gestion du temps.
Caitlin : Je travaille sur un projet de Thales avec l’équipe MEPLA, sur un navire de surface autonome. En plus de cela, avec le soutien de mes superviseurs Jean-Philippe Brunet de Thales et Karl Sammut de Flinders, j’ai commencé à travailler sur mon projet de fin d’année pour mon diplôme en ingénierie robotique, sur le développement et l’intégration d’intelligence artificielle utilisant des arbres de comportements.
Jayden : Le sujet de mon stage est de concevoir et de construire un navire de surface autonome. J'ai beaucoup travaillé sur les protocoles de communication. Comme ce projet doit évoluer dans le temps, l’accent a été mis sur une conception modulaire, plus facilement adaptable aux projets futurs.
4/ Que retenez-vous de cette expérience d'un point de vue professionnel et personnel ?
Joshua : D’un point de vue professionnel, l’expérience que j’ai acquise en France est inestimable. J’ai eu l’opportunité de travailler et d’apprendre auprès de personnes brillantes et très compétentes. Les connaissances et l’expérience acquise ainsi que les contacts que j’ai créés sont très recherchés et seront bénéfiques pour moi et pour les entreprises pour lesquelles je travaillerai à l’avenir.
L’expérience que j’ai acquise en France est inestimable.
D’un point de vue personnel, je pense qu’il est vraiment regrettable que ce genre d’occasion ne soit pas possible pour tous. Je me suis beaucoup amusé et je souhaiterais que tout le monde puisse faire un stage à l’international au moins une fois dans sa vie. Heureusement, au vu de l’augmentation du nombre de connexions entre la France et l’Australie, il y aura de plus en plus d’occasions pour les étudiants de participer au programme Nicolas Baudin dans le futur.
Caitlin : Professionnellement, j’apprends à résoudre des problèmes et à mettre en pratique mes connaissances tout en me créant de nombreux contacts et en créant des liens avec des mentors qui seront précieux pour mon avenir. Personnellement, l’expérience a été très enrichissante. Vivre seule dans un nouveau pays m’a énormément appris sur moi et m’a aidée à trouver la source des traits de caractère que je souhaitais développer et d’autres que je souhaitais surmonter. Ça a été difficile d’être séparée de mes amis et de ma famille, mais à notre époque ce n’est pas compliqué de garder contact avec les gens (une fois les fuseaux horaires compris).
Jayden : Sur le plan professionnel, j'estime que cette expérience a été excellente pour comprendre tous les aspects de mon futur métier. J'ai eu de multiples occasions de mettre en pratique les connaissances acquises en Australie, mais il m'a également été demandé d'apprendre et de mettre en oeuvre des connaissances qui étaient complètement nouvelles pour moi. J'ai eu de nombreuses opportunités de collaborer avec d'autres. J'ai l'impression que cette expérience m'a permis de mieux comprendre ce qu'est un ingénieur dans l'industrie.
Personnellement, cette expérience m'a beaucoup appris sur la vie. C'est la première fois que je vis loin de mes parents et cela m'a vraiment ouvert les yeux sur ce qu'est vraiment un adulte indépendant.
En plus de cela, il y a beaucoup d'aspects culturels en France que j'aime beaucoup et que je n'aurais jamais connus si j'étais resté en Australie comme l'architecture gothique, par exemple..
5/ Quel(s) conseil(s) donnez-vous aux étudiants qui souhaitent participer à ce programme ?
Joshua : Mon conseil pour les futurs étudiants envisageant de participer à ce programme est de se préparer à sortir de sa zone de confort. Ils auront une série de problèmes à surmonter une fois là-bas. Mais qu’ils soient techniques, administratifs ou personnels, c’est une super opportunité de poursuivre son développement personnel et d’apprendre à mieux se connaître, savoir de quoi l’on est capable. Pas d’inquiétudes si vous vous sentez submergés, tout le monde sera heureux de vous aider à apprendre et à passer des bons moments. L'objectif est de progresser, c’est donc normal si vous n’êtes pas à l’aise au début.
Si vous ne sortez pas de votre zone de confort, vous n’apprendrez rien de nouveau !
Caitlin : Si vous êtes intéressés, allez-y ! Je me rappelle avoir pensé, au moment où je souhaitais postuler, que j’avais une toute petite chance d’être prise. Que je n’étais pas assez bonne ou que d’autres étudiants le méritaient davantage. Même si vous essayez sans succès, qu’est-ce que cela change au final ? Il y aura toujours une chance que vous soyez sélectionné. Vous apprendrez énormément sur vous. Vous comprendrez la culture française. Et vous aurez l'opportunité de voir des parties du monde que vous n’auriez jamais imaginé visiter avant des années. Je vous conseille d’acquérir quelques bases en langues françaises avant votre arrivée. Ce n’est pas une condition préalable, mais vos premiers jours seront moins stressants. Essayez de sortir de votre zone de confort, ça en vaut la peine.
Jayden : Je suis venu en France en pensant qu'un bon mois de pratique sur l'appli Duolingo serait suffisant, mais ce n’était pas le cas.
Soyez préparé et anticipez. Si je pouvais y retourner, j'aurais certainement commencé à apprendre le français pendant que je postulais au programme.