Fiche d'identitéCréation : 2018 |
Prevention is achieved through information actions.
The unit has set up several exhibitions in the reception hall and in the media library (international or national days on women's rights / day against racism and anti-Semitism). This information was relayed via the social networks of the school's and the student's office (BDE), on ENSTA Bretagne's Internet and Intranet sites, etc. A film evening was also organised with the screening of a documentary, and posters on the prevention of sexual and sexist violence were also hung up in key places on campus.
This being said, the key point of prevention involves training. Indeed, discrimination, harassment and violence are part of patterns or systems whose mechanisms are sometimes far-reaching. Stereotypes and prejudices are strongly rooted in cultures and partly shape our behaviour. Regular and recurrent training activities are essential to working over time to de-construct the mechanisms of violence. This is a key but "long-term" component.
There are two types of training:
Training for students:
- some training is included in engineering courses: a 2-hour workshop on discrimination, harassment and violence for all first-year students, a course in November + an optional module in semester 4 on "diversity management and CSR" (optional course - about 20 students take it).
- other training courses are offered as and when needed, such as the workshops against street harassment that were organised in cooperation with the Stand up program
- and finally, those for the Students' Office (BDE - Bureau des Élèves) and the BAR (Brigade Anti Relou - Anti-harassment brigade): the elected BDE and also the BAR follow a dedicated workshop. Cécile Plaud leads this workshop, provides a reminder of the legal framework and explains how to help a victim as well as the protocol in the event of a situation.
Training for staff:
Normally, 3-hour training workshops are regularly offered to staff. Due to the health situation, the last workshops could not be held as face-to-face training was much preferable. These workshops are led by an external member of the network of equality and diversity officers. These workshops are offered on a voluntary basis. Other training initiatives are in the pipeline, in particular under the impetus of the equal opportunities for women and men plan.
The "action" aspect of the unit involves providing support and reassurance for people who are targeted by violence, harassment and discrimination as well as witnesses.
The primary action of the unit is to listen to victims and, if necessary, reassure/protect them and refer them to specialized support structures. Depending on the situations or cases of which it is aware, the unit may then call for an investigation be carried out for the purpose of initiating disciplinary proceedings.
What is at stake here is crucial: listening to people who have experienced situations, telling them that they are not guilty and giving them initial advice to guide them is an important and essential step.
Cécile Plaud, responsable de la cellule Stop Discri, nous explique son fonctionnement.
Quel est votre rôle et comment la cellule fonctionne-t-elle?
Mon rôle est tout à la fois d'impulser, de coordonner, de proposer et de représenter notre école dans certaines instances. Je m'appuie dans cette mission sur un réseau de personnes volontaires personnels, doctorant.es et élèves. La situation sanitaire a complexifié notre mode de fonctionnement. Nous avions en effet pour modalité de nous retrouver 1 fois par trimestre environ sur la pause méridienne. Ces rencontres étaient l'occasion d'échanger sur nos futures actions, sur la vie du campus, les difficultés rencontrées ; le bilan d'actions passées. La situation sanitaire a rendu un peu caduque ces rencontres car à distance cela pose des problèmes et la mise en œuvre d'actions sur le campus est très limitée aussi.
A noter que tous les volontaires du réseau signent une charge par laquelle ils et elles déclarent respecter la confidentialité des informations sur des situations individuelles.
Je souligne l'important travail que fournit le BDE : depuis la mise en place de cette mission les choses ont évolué très positivement et un travail étroit entre le BDE et moi est à présent bien en place et c'est une super nouvelle. Cela témoigne de la forte sensibilité de nos élèves à ces questions et leurs préoccupations à ce que le campus soit un espace bienveillant, accueillant et ouvert.
En cas de problème ou besoin d'un conseil, par quel moyens les étudiant.e.s et personnels peuvent-ils vous contacter ?
Plusieurs cas de figure :
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Généralement côté élève cela remonte par leur biais, soit ils viennent me voir en tant que personne victime soit ce sont des témoins qui viennent. Avec la pratique je me rends compte aussi que des responsables de cycle ou des enseignant.es sont très vigilants et m'alertent quand des situations se présentent.
Dans tous les cas mon rôle est : écouter et sécuriser la personne victime. Puis la conseiller sur les démarches qui peuvent être conduites. Rien n'est fait (alerte de la direction par exemple) sans que la victime donne son accord explicite. C'est un point essentiel, sauf en cas de danger grave la victime est la seule et unique personne décisionnaire dans les suites à donner. Selon les situations, les faits sont ensuite portés à la connaissance de la direction, une trace écrite des faits est conservée.
La suite appartient à la direction de l'école : une enquête peut être engagée, pour déboucher selon les cas sur une procédure disciplinaire.
La cellule est-elle intégrée dans un/des réseaux ?
L'école est intégrée au sein de la CPED (conférence permanente des chargée.es égalité et diversité). Je suis également membre de la commission égalité de la CGE.
Depuis sa création, quel bilan dressez-vous de la cellule Stop Discri ?
La mission a été mise en place en janvier 2018. Le bilan global que je tire est à l'image de ce qui passe dans la société avec la "libération de la parole".
Il y a quelque temps une personne m'a fait part de son inquiétude car plusieurs faits s'étaient produits sur un laps de temps assez court. Cela pouvait faire penser que la situation s'aggravait. A mon sens il n'en est rien. Il ne se passe pas plus de choses aujourd'hui qu'hier dans notre école. Ce qui a changé c'est qu'un espace existe à présent, il est identifié et permet aux victimes et témoins d'être écoutées si elles ou ils le souhaitent.
L'autre point très positif du bilan concerne la mobilisation de nos élèves; que ce soit à travers le BDE qui depuis 2 ans s'est engagé fermement et concrètement contre le harcèlement, les violences et les discriminations. Je pense également à la création de la BAR ainsi qu'à l'engagement volontaire de certaines et certains au sein du réseau. Cela témoigne d'un sens des responsabilités certain, stimulant et rassurant.
Ils sont la génération qui monte, qui va entrer dans la vie active. Et ils et elles vont ainsi s'engager dans la vie professionnelle (pour les FIPA c'est déjà fait d'ailleurs!) avec des valeurs cruciales telles celles de l'égalité, de l'inclusion, de la solidarité et de la sororité. Non seulement ces valeurs sont les leurs mais ils et elles les traduisent en actions et en engagement. Qu'ils et elles en soient ici remerciés. C'est un combat qui ne cessera tant que des faits persisteront.
Dernier point peut être sur ce bilan général. Je constate parfois certaines résistances aux actions qui sont menées par le réseau. Soit par une forme de négation (par exemple "il n'y a pas de racisme à l'école", "oui bien sûr il y a quelques blagues mais ce n'est pas grave franchement!") soit par des propos ou comportements plus incisifs. Cela témoigne, à mon sens, que nos actions ont de la portée. Il n'est pas toujours facile de dire ce qui ne va pas, il est parfois aussi plus protecteur de faire comme si cela n'existait pas ou concernait d'autres catégories d'individus. Les actions conduites par le réseau mettent en évidence certaines réalités qui peuvent heurter.
L'essentiel selon moi est que cela puisse ouvrir le débat, le dialogue, la réflexion.