Marc a intégré l’ENSTA Bretagne en tant qu’ingénieur des études et techniques de l’armement (statut militaire). Cet étudiant sportif et motivé a enrichi son parcours avec une mobilité à l’international (à Barcelone) et un double cursus. Après la première année généraliste, il a choisi la spécialité architecture navale et offshore en deuxième année puis ingénierie et sciences de l'entreprise en troisième année.
Quel est votre parcours avant d’entrer à l’ENSTA Bretagne ?
Après l’obtention de mon bac S (scientifique), je suis entré en prépa PCSI puis PC* au lycée Joffre à Montpellier.
Pourquoi avez-vous opté pour la formation d'ingénieur des études et techniques de l’armement (statut militaire) ?
À l’époque c’était un monde qui m’intéressait, avec des valeurs. Aussi, en plus de la formation d’ingénieur, cela permet de faire l’année 0 : c’est une opportunité unique de faire une coupure après deux années de prépa. On complète la formation intellectuelle par la pratique, l’humain. Cette expérience nous permet de découvrir le monde militaire et de prendre des responsabilités.
Comment s’est passée votre arrivée à Brest ?
Lors de mon arrivée à l’ENSTA Bretagne, j’ai retrouvé mes camarades IETA et j’ai aussi rencontré des civils. À cela s’ajoutent deux semaines d’intégration qui permettent de rencontrer les promotions, de visiter Brest et ses alentours. C’est une région magnifique.
Quelle spécialité avez-vous choisi et pourquoi ?
J’ai pris la spécialité ANO (architecture navale et offshore) et en troisième année j’ai intégré la filière ingénierie et sciences de l'entreprise qui permet d’obtenir une double compétence technique et managériale.
- Au cours de ma deuxième année, j’ai eu la chance de faire une substitution à Barcelone au sein du « Master’s Degree in Naval Architecture and Ocean Engineering ». J’y ai étudié l’architecture navale tournée notamment vers la conception des yatchs. Les cours étaient concrets avec des applications pratiques sur la conception des navires. Cela m’a donné des clés pour la compréhension de ce nouveau domaine et des connaissances utiles pour la suite de ma carrière.
- Pendant ma troisième année, j’ai intégré la spécialité ISE (ingénierie et sciences de l'entreprise). Cette formation permet d’avoir une vision plus transversale, de sortir du pur technique et d’embrasser l’ensemble des problématiques liées à un sujet donné. J’ai pu conserver cette façon de voir les choses pendant le PFE (projet de fin d’études). Cette filière permet également d’obtenir le double diplôme avec l’IAE (Institut d’administration des entreprises) de Brest, qui fournit une formation en comptabilité et en finance.
Quel était votre sujet de PFE (projet de fin d’études) ?
Le sujet de mon projet de fin d’études est en rapport avec ma spécialité de troisième année à l’ENSTA Bretagne.
Je l’ai effectué à la préfecture de Toulouse. Il s’agissait de repenser la gouvernance d’une cité administrative en y ajoutant du « facility management ».
Actuellement, il y a une cité administrative ancienne (en termes de locaux et de mode de gestion). Le projet vise à construire une nouvelle cité. Le déménagement est l’occasion de repenser la façon dont est gérée le site au niveau opérationnel. Encore une fois, il s’agissait d’un domaine et d’un univers nouveau pour moi, j’ai donc mis à profit mes capacités d’adaptation. Ce PFE m’a permis d’en apprendre beaucoup sur la gestion de projet (appliqué au BTP, sujet inconnu pour moi jusque-là), et notamment sur la complexité d’un tel projet. Enfin, ce stage m’a apporté une certaine ouverture sur mes possibilités de carrière, puisque j’ai découvert ce qu’était concrètement la fonction de chef de projet, ainsi que la fonction de responsable de site.
Qu’est-ce que votre mobilité internationale à Barcelone vous a apporté ?
Cette expérience m’a permis de tester ma capacité d’adaptation avec des cours que je pensais pouvoir suivre en anglais mais qui se sont révélés être enseignés en espagnol. Dans le cadre d’Erasmus, j’ai pu découvrir des nouvelles cultures en rencontrant des étudiants européens mais aussi asiatiques et américains. La période de substitution coïncidait avec la première vague de Covid-19. J’ai passé un mois et demi à Barcelone sur une durée de cinq mois. J’ai ensuite suivi les cours à distance.
Avez-vous participé à la vie associative ?
Lors de mon arrivée en première année, j’ai intégré différents clubs sportifs. Cela m’a permis de pratiquer du hand, de la boxe, et du rock.. La vie associative est dans le prolongement de l’intégration. On y retrouve des valeurs comme la cohésion, le respect et on fait de nouvelles rencontres. J’ai également participé aux campagnes BDE au sein de la « fakelist » (plusieurs équipes se présentent pour être élue afin de représenter le BDE. Les « fakelist » sont des fausses candidatures) militaire, dont le but est de récolter de l’argent pour l’association « Esprit IETA » qui soutient les blessés de guerre.
Quels sont vos projets à venir ?
Je vais travailler en tant que militaire de la DGA en détachement à Naval Group. Je serai adjoint de l’architecte des systèmes propulsifs Barracuda (il s’agit du nom de la 2e génération de sous-marins nucléaires d’attaque). Ce poste reste transversal ce qui correspond à ma formation effectuée en troisième année à l’ENSTA Bretagne, tout en conservant une dimension très technique.
Un mot pour les étudiants qui souhaitent intégrer l’ENSTA Bretagne en tant que militaire ?
Il faut profiter au maximum de l’année 0. Elle offre des opportunités uniques et permet de découvrir un autre monde. Il faut le vivre à fond. Pour la suite de vos études, veillez à garder l’esprit d’équipe et maintenir la cohésion.
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