D’où te vient cet intérêt pour l’architecture de véhicule ?
Avant d’intégrer l’école, j’avais déjà un fort intérêt pour le secteur de l’automobile, en particulier dans le domaine de l’armement. Je m’intéressais déjà aux engins blindés de type char d’assaut. Lors de ma formation, j’étais majoritairement entouré d’élèves intéressés par les véhicules civils, notamment la Formule 1 mais cela ne m’a en rien empêché de construire mon projet lié au secteur de la défense.
Quel est ton meilleur souvenir en tant qu’étudiant à l’ENSTA Bretagne ?
Je pense que mon meilleur souvenir est mon déménagement en colocation avec quatre de mes amis rencontrés à l’école. De très belles amitiés sont nées. Coté vie associative, je faisais beaucoup d’escalade et j’étais également impliqué dans le club BD-Jeux : ce sont beaucoup de bons souvenirs.
Quel projet de cours t’a le plus marqué ?
L’initiative que j’ai trouvé la plus originale et pertinente était « les jeux d’entreprises » . Il s’agit d’un projet fictif réalisé en groupe sur 2 ou 3 jours. Nous sommes à la tête d’une entreprise et devons prendre des choix : dans le recrutement, les approvisionnements, la commercialisation… Chaque choix fait évoluer les résultats de l’entreprise et il faut sans cesse apporter des ajustements pour faire progresser l’entreprise. J’ai bien aimé la dimension de compétition, la cohésion que cela a créée et surtout l’amusement lors des travaux de groupes avec mes collègues de promotion.
Comment s’est passé ton projet de fin d'études chez Arquus ?
Lorsqu’un de nos professeurs nous a soumis l’offre d’Arquus en hybridation de véhicule, j’ai immédiatement saisi l’opportunité, car cela correspondait à tous mes critères. Avec deux de mes collègues, je travaillais sur un projet d’hybridation de char. Le but était de simuler le fonctionnement d’un char de combat principal durant une mission, et de mettre en évidence d’éventuels gains de consommation liée à une nouvelle architecture hybride.
À titre d’exemple, le char Leclerc commence à être vieillissant. La question de la remotorisation ou de l’hybridation se pose. L’intérêt de l’hybridation (moteur thermique et moteur électrique) est la complémentarité entre les deux moteurs. À bas régime, le moteur électrique est plus intéressant d’un point de vue rendement tandis qu’à vitesse élevée, l’utilisation du moteur thermique est plus pertinente. Nous pouvons obtenir jusqu’à 40 % d’économie de carburant sur certaines phases de mission.
Ce que j’ai beaucoup aimé sur ce projet, c’est le fait d’avoir une vision globale du véhicule, j’aime le produit en lui-même donc j’ai du plaisir à travailler dessus.
Quel bilan fais-tu de ta formation à l’ENSTA Bretagne ?
C’est une formation qui fait grandir et qui responsabilise. La transition entre étudiant et ingénieur s’est faite en douceur grâce à l’école. Pour ma part, ce déclic a eu lieu lors de mon stage de deuxième année chez Rheinmetall, c’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à appliquer concrètement ce que j’avais appris en cours. On essaie, on apprend, on teste et c’est très formateur.
Quels sont tes projets professionnels à venir ?
J’ai rejoint Arquus en tant qu’ingénieur système dans le domaine de l’hybridation et du management de l’énergie au sein du véhicule. Ce poste est dans la continuité de mon PFE, et correspond parfaitement à ce que j’espérais. Le prochain défi est maintenant de bien m’intégrer à l’équipe et de contribuer au mieux à son fonctionnement.
Un message à faire passer à des étudiants intéressés par l’école ?
À l’origine, j’avais une vision de la défense qui était très élitiste. Je me suis rapidement aperçu que c’est un secteur qui recrute plus que ce que l’on croit. J’encourage tous les jeunes étudiants intéressés par ce domaine à se tenir informé des dernières actualités et à tenter leur chance. Tous les acteurs de la Défense française connaissent l’ENSTA Bretagne. Pour ma part, le domaine de la défense est une passion. Je suis attaché à la France et heureux de servir ses intérêts.