Angélique Drémeau et Arnaud Coatanhay se sont distingués en présentant leurs parcours et productions scientifiques à l’habilitation à diriger des recherches, le titre universitaire le plus élevé en France.
Recevant les félicitations de leurs pairs et de leurs collègues, l’obtention de leur HDR récompense des parcours scientifiques à la fois originaux et de grand intérêt pour l’industrie et la société, Angélique sur les méthodes de traitement de signal, avec un volet acoustique marine très développé (sonars), Arnaud en modélisation des phénomènes physiques de propagation des signaux électromagnétiques (radars).
Depuis leur arrivée à l’ENSTA Bretagne, Angélique Drémeau et Arnaud Coatanhay ont orienté leurs recherches sur l’observation de l’environnement. Leurs disciplines et les systèmes d’observation auxquels elles s’appliquent sont bien différents et très complémentaires, notamment pour la description de l’environnement marin et sous-marin.
Les travaux d'Arnaud portent sur l’amélioration des techniques de télédétection radar. Ses contributions sur la modélisation de la diffusion et de l’interaction d’ondes électromagnétiques impactant des surfaces de mer ont à ce titre prouvé leur intérêt.
L’HDR a été pour moi un jalon, l’occasion de faire le bilan et de réfléchir à de nouvelles perspectives de recherche. Depuis quelques années, je me suis beaucoup intéressé à l’apport de l’information quantique dans la télédétection électromagnétique. Un de mes doctorants vient d'ailleurs de soutenir sur ce sujet, mais ce qui reste encore à faire, est considérable !
s’enthousiasme Arnaud Coatanhay.
Quant à Angélique, ses travaux sur les approximations variationnelles bayésiennes, fil conducteur de ses recherches, ont prouvé leur intérêt en acoustique sous-marine.
Le cadre bayésien (méthode mathématique) est parfait pour modéliser les fluctuations aléatoires du milieu océanique et les intégrer ensuite dans des procédures de localisation de sources par exemple. J’ai la chance de collaborer avec des collègues d’expertises différentes (océanographes, acousticiens) qui connaissent le milieu marin et m’aident à affiner les modèles. La complémentarité des points de vue est ce que je trouve de plus enrichissant
précise la chercheuse.
Cette distinction révèle la qualité du parcours scientifique accompli ainsi que la ténacité et l'envie d’apprendre et de transmettre dont ils font preuve.
Les deux chercheurs sont membres du laboratoire Lab-STICC où leurs travaux intéressent les communautés académiques internationales, l’industrie de défense et les acteurs de la veille environnementale.
Angélique évolue dans le pôle DMID (données, modèles, infos, décisions), où ses travaux intéressent particulièrement les industries de défense. Arnaud contribue au pôle SyPH (systèmes photoniques et hyperfréquences) et coopère à la fois avec des partenaires académiques et industriels, notamment pour la surveillance des espaces maritimes.