Pour les formations d’ingénieurs, dans le rapport entre la standardisation des formations au niveau international et l'enracinement local national apparaissent des questions fondamentales, qui méritent d'être posées, problématisées et éclaircies.
Se soucie-t-on suffisamment de former des ingénieurs adaptés aux défis de leur société au sens large ? Pas seulement aux attentes à court terme des entreprises, mais aux grands enjeux environnementaux et sociaux nationaux ?
Ces questions sont de haute importance au Maghreb et sont peu explorées. Si l’innovation est un terme à la mode, la signification qu’on lui donne est peu interrogée. En éducation et formation, l’innovation est souvent synonyme de technologie numérique. Or cet aspect est très restrictif par rapport à tout ce qui peut être imaginé et mis en place dans les curricula. Dans les formations d’ingénieurs au Maghreb, les sciences humaines et sociales, par exemple, sont peu développées. Or, elles constituent un formidable réservoir de ressources pour former des ingénieurs, par la réflexivité, les connaissances et la sensibilité qu’elles apportent. La finalité de ce projet est de contribuer à former des jeunes professionnels non seulement compétents dans un domaine scientifique ou technique pointu, mais des ingénieurs capables de penser et développer des projets avec une approche socio-technique, dans une démarche plus englobante.
Infos clés
Durée du projet : 3 ans (2018 à 2020)
- Responsable du projet : Linda GARDELLE (ENSTA Bretagne)
- Membres : Chercheurs ENSTA Bretagne / CREAD Alger- ENSM / ENSEM Casablanca / Université de Sfax, ENI Sfax + un External Advisory Board (groupe de 5 experts venus du monde industriel et socio-économique)
- Programme de recherche PHC Maghreb financé par le ministère français des Affaires étrangères, via CAMPUS France, le ministère algérien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le ministère marocain de la Recherche et de l’Enseignement supérieur et le ministère tunisien de la Recherche et de l’Enseignement supérieur.