Sous l’impulsion de la direction de l’IRDL, le temps fort du séminaire a été dédié au bilan carbone du laboratoire. Les organisateurs ont concocté aux participants un programme construit en 2 parties : le constat des activités les plus impactantes et un temps de réflexion en petits groupes sur différentes thématiques.
Chaque participant a réalisé son bilan carbone personnel et professionnel sur la base d’éléments fournis par l’Ademe. Le bilan personnel couvrait les thèmes de l’alimentation, du logement, des transports (hors trajet domicile/travail), des achats ainsi que des services publics, tandis que le bilan professionnel intégrait les déplacements domicile/travail, les missions, les achats et infrastructures.
Bruno Levieil, enseignant-chercheur à l'ENSTA Bretagne :
Une très large majorité des collègues a pu faire le constat, qu’en tant que chercheur à l’IRDL, leur impact était plus lourd sur le volet professionnel que personnel. Nous avions fait des estimations en amont, à l’échelle du laboratoire, pour leur permettre de renseigner les données achats et infrastructures et avoir ainsi des ordres de grandeur. Cela a également mis en lumière l’impact du volet services publics dans lequel nos activités s’inscrivent. Ces éléments ont révélé la nécessité, pour atteindre l’objectif des Accords de Paris de 2 tonnes de Co2, d’intervenir sur les différents plans.
Plusieurs sujets ont ensuite été approfondis, en petits groupes, afin d’identifier des leviers d’action. Le thème de l’ombre climatique a été particulièrement apprécié. Ce concept vise à prendre en compte l’impact positif de nos choix et actions personnelles. Un enseignant-chercheur peut, par exemple, avoir un impact positif en formant et sensibilisant ses étudiants à leur empreinte environnementale.
Théo Sevede, doctorant :
Ces activités étaient très intéressantes que ce soit d'un point de vue personnel ou au niveau professionnel et aident à se rendre compte de l'impact de nos activités.
Chaque groupe a émis des propositions qui ont été regroupées dans une synthèse finale. En cours de finalisation, elle sera prochainement diffusée à l’ensemble du laboratoire.
On ne va pas s’arrêter là ! Il y a de nombreuses pistes de réflexions pour structurer et poursuivre la suite des travaux, conclut Bruno Levieil.
Marieke Stein, enseignante-chercheuse en sciences humaines au laboratoire FoAP était présente pour observer les échanges :
Je tiens à saluer la détermination de l'IRDL à enclencher, au-delà de simples réflexions, de véritables pistes d'action. Entrer dans une démarche de réduction des émissions de carbone est difficile pour les chercheurs, car cela questionne le sens-même de leur métier, et pose des questions essentielles : comment développer des relations internationales sans se déplacer souvent, et loin ? Si l'on va au bout de la réflexion, l'impératif de réduire nos émissions interroge le bien-fondé des incitations à développer toujours plus de recherches, un peu dans tous les sens. Les réflexions menées à Batz lors des ateliers et de la restitution montrent ces difficultés, mais invitent aussi à entrer en action. Je suis impatiente de voir ce qui ressortira de cette journée, et vais m'en inspirer pour construire une journée du même type dans le laboratoire FoAP.
C’est donc un premier rendez-vous qui en annonce d’autres. A suivre…