Systèmes pyrotechniques : évaluation quantitative du risque lors des opérations de déploiement
Quelles règles sont mises en œuvre par les différents pays de l’OTAN et leurs alliés pour limiter l’exposition aux risques des personnes et installations ?
C’est la question que l’Inspectrice de l'armement pour les Poudres et Explosifs a confié à Alexane et Guillaume dans le cadre de leur projet d’application système mené en 3e année.
Nous avons réalisé un important travail de bibliographie en s’appuyant sur des documents de l’OTAN. L’enjeu était de comparer les méthodes des différents pays en matière de sécurité pyrotechnique en tenant compte des échelles de gravité, de probabilité et de risque.
En complément, les deux élèves-ingénieurs spécialisé en systèmes pyrotechniques ont modélisé l’impact d’un évènement pyrotechnique sur un camp opérationnel, en intégrant une analyse des effets engendrés et des calculs de risques à l'aide de logiciels OTAN.
En situation opérationnelle, la France n’a pas de textes réglementaires pour évaluer les risques. Cette étude vise donc à aider l’Etat major à prendre des décisions.
Au terme du projet, Alexane et Guillaume ont livré un rapport très détaillé à l’IPE. Pour leurs stages de fin d’études, Guillaume a choisi de rejoindre une grande entreprise du secteur de la défense sur l’étude d’un statoréacteur en phase avant-projet. Quant à Alexane, elle intègre un laboratoire de recherche grenoblois pour des travaux expérimentaux et numériques sur la caractérisation de matériaux à blindage.
Robotique autonome : Automatisation d’un voilier à voile rigide
L’objectif de ce projet était de rendre autonome un voilier à voile rigide. Le navire utilisé est un prototype construit par des étudiants du club HydroChallenge dont l’ambition est, à terme, de traverser l’Atlantique en totale autonomie.
Six étudiants en robotique autonome ont travaillé conjointement sur l’électronique embarquée, l’architecture logicielle, les algorithmes de guidage, de navigation ainsi que sur la détection d’obstacles. Cette intelligence embarquée permet au voilier de se diriger, en totale autonomie, d’un point A à B en tenant compte des différentes contraintes du milieu (vent, houle…) ainsi que des obstacles éventuels.
Nous nous sommes rendus à deux reprises pendant une semaine au lac de Guerlédan pour tester en conditions réelles le robot voilier. La première semaine, en octobre 2023, nous avons cherché à prendre en main le bateau à la télécommande pour voir comment il réagissait et s’assurer que tout était contrôlable. Lors de la 2e séquence à Guerlédan, en février 2024, nous avons pu tester les algorithmes de navigation, guidage et contrôle. Nous avons obtenu d’excellents résultats, le bateau a réalisé un bon suivi de ligne et louvoyage (capacité à tirer des bords lorsqu’il est face au vent). Il a réussi à aller là où on voulait !.
Le projet aura permis aux étudiants de travailler sur un projet concret mettant en œuvre de nombreuses compétences.
On a identifié encore quelques éléments à optimiser, sur la détection d’obstacles notamment, mais en l’état ; l’intelligence embarquée de ce robot voilier est fiable.
Hydrographie et Océanographie : Modélisation 3D du barrage de Guerlédan
Quatre étudiantes se sont attelées à la reconstitution en 3D du barrage de Guerlédan. Pour cela, elles ont recueilli de nombreuses données en s’appuyant sur trois équipements différents : un sondeur multifaisceau, un lidar topographique et un appareil photo (photogrammétrie). L’ensemble permet de recueillir des informations sur les zones immergées et émergées et obtenir ainsi une vision globale du barrage, utile à EDF dans le cadre de la surveillance de ses installations.
C’est un projet très complet, puisqu’il a fallu prendre en main différents équipements et jeux de données, les fusionner et assurer la cohérence de l’ensemble. Le fait de pratiquer permet de mettre en perspective nos cours et de se rassurer sur notre savoir-faire.
Les étudiantes ont profité des deux séquences d’une semaine sur le lac de Guerlédan pour calibrer le matériel et réaliser les levés. Puis, à terre, elles ont travaillé sur le traitement des données. Au terme du projet, Constance, Charlotte, Anne et Lénaïs ont également pu réaliser une impression 3D du modèle et proposer ainsi une maquette 3D du barrage à EDF.