Transition socio-écologique : le programme de formation évolue !

Intégrer les enjeux de la transition socio-écologique en associant sciences humaines et sciences « dures »

Un collectif d’enseignants a mis au point cette évolution du programme en tenant compte des recommandations du rapport Jean Jouzel, du Shift Project mais aussi des cours déjà présents dans le corpus.

Bruno Levieil, enseignant-chercheur en sciences mécaniques : 

Les différents groupes de travail sur l’enseignement de la transition socio-écologique ont montré que cette formation doit se dérouler le plus tôt après le bac. Or nos étudiants arrivent tous après un Bac+2 ou +3 qui, dans la très grande majorité, n’intègre pas ces enseignements. Nous avons donc fait le choix de leur enseigner ce socle scientifique dès la 1ère année (équivalent Bac+3), lors du tronc commun généraliste pour toucher un maximum d’élèves.  

Le programme prévoit au premier semestre un module « Energie et Climat » incluant des enseignements sur le transport, le stockage et la conversion des différentes formes d’énergies, mais aussi l’étude de modèles climatiques existants en se basant sur les travaux du GIEC. La fresque du Climat tout comme l’Atelier 2 tonnes sont également au programme.

Lors du deuxième semestre, les étudiants vont découvrir le module « Conception durable » avec des cours sur l’extraction et la transformation des ressources primaires, les procédés de fabrication et de recyclage, les limites planétaires, l’analyse de cycle de vie, ainsi que sur les plans de transformation en s’appuyant sur les scénarii de l’Ademe et de RTE. Un projet de mise en application conclura cette séquence.

Enfin, les sciences humaines et sociales apporteront un socle de connaissances complémentaire avec des cours dédiés à la consommation durable, l’innovation responsable, la sociologie des controverses, les inégalités de genre…
Les étudiants seront invités à choisir un projet soit d’intervention sociale (Cordées de la réussite, L codent L Créent…)  soit académique en lien avec les recherches menées sur le campus.

Maïwenn Morvan, enseignante au département sciences humaines et sociales : 

Cette évolution du programme a été pensée pour apporter une réponse au plus près des attentes et enjeux des ingénieurs en devenir que nous formons. Ces jeunes femmes et hommes sont en partie déjà éco-anxieux, nous avons souhaité dépasser le constat et leur donner des clés pour qu’ils soient en mesure de faire des choix éclairés scientifiquement et humainement parlant.