Où as-tu réalisé ton stage de fin d’études et sur quelle mission ?
J’ai réalisé mon projet de fin d’études (PFE) de mars à septembre 2022 au sein de l’Institut de Recherche Dupuy de Lôme sur le campus de l’ENSTA Bretagne dans le cadre de la chaire de recherche « self-heating ».
Mon travail visait à caractériser le comportement de la résine d’un composite étudié dans le cadre d’une thèse avec Safran Composites. En effet, lors de certains cas de chargement, c'est elle qui est la plus sollicitée. On a donc besoin de prédire la façon dont elle va rompre, à quel moment, etc.
Pour cela, mon travail s'est articulé en trois grandes étapes :
- réalisation d'essais de comportement et d'auto-échauffement,
- définition d'un modèle pertinent vis à vis des résultats d'essais à l'échelle de la résine, et
- passage de ce modèle à l'échelle du composite pour le comparer à des résultats d'essais réalisés lors de ma 2e année.
Que représente pour toi l'obtention de ce prix ?
Ce prix vise à récompenser mes travaux de PFE et il est une belle reconnaissance du travail fourni pendant ces 6 mois. D'ailleurs il ne récompense pas que moi, mais aussi le laboratoire de l'IRDL, et mes encadrants, Nicolas Carrère et Libor Navratil, qui m'ont grandement aidée.
Tu as décidé de poursuivre en thèse. Sur quoi porte-t-elle ? Quels en sont les enjeux ?
Ma thèse s'intitule : "Panneaux textiles gonflables pour applications marines de réduction de nuisance sonore : caractérisation mécanique et dimensionnement".
Plus simplement, elle porte sur l'étude, volet mécanique et tenue en fatigue, de panneaux gonflables confectionnés à base de tissu enduit (fibres de polyester, enduction PVC). Ces panneaux sont ensuite placés autour des piles plantées offshore lors des chantiers éoliens notamment.
Cette solution a été développée par Greenov, qui finance ma thèse (thèse CIFRE), afin de répondre aux nouvelles normes sur le niveau sonore sous l'eau.
Des études ont montré l'impact néfaste de l'activité humaine sur les écosystèmes marins lorsqu’il y a "trop de bruit" sous l'eau. Cela perturbe de nombreuses espèces marines. L’enjeu est donc de développer des solutions nouvelles capables d’isoler phoniquement des chantiers réalisés en mer.
Où en es-tu dans ta thèse ? Quelles sont les prochaines étapes ?
Ma thèse débute tout juste. Pour l'instant, il s'agit de bien comprendre tous les enjeux du sujet : c'est un matériau nouveau pour moi, donc les premières semaines sont dédiées à l'étude bibliographique (comment a déjà été modélisé ce matériau, quels essais existent pour le caractériser...). Il s'agit aussi de faire ma place, au laboratoire et dans l'entreprise.
Je vais également rapidement mettre en place des premiers essais afin d'obtenir un protocole pertinent et répétable lors de tout le reste de ma thèse.
Quelle carrière envisages-tu après ta thèse ?
Pour l'instant, j'envisage plutôt de passer du côté industriel après ma thèse, mais j'ai beaucoup changé d'avis tout au long de ma scolarité, alors rien n'est moins sûr !